Considerés que c'est de pueple, quant il s'esmuet et esliève et il a puissance contre son seigneur, et par especial en Angleterre. Là n'y a-il nul remède, car c'est le plus périlleus poeuple commun qui soit au monde et le plus oultrageux et orgueilleux. Et de tous ceulx d'Angleterre Londriens sont chiefs.
Book 4, pp. 454-5.
Chroniques (1369–1400)
Jean Froissart: Frases en inglés
Ce lévrier nommé Blemach…laissa le roy et s'en vint tout droit au duc de Lancastre, et luy fist toutes les contenances telles que en devant il faisoit au roy Richart, et luy assist ses deux pies sus les epaules et le commença moult grandement à conjouir. Adont le duc de Lancastre qui point ne congnoissoit le lévrier, demanda au roy et dist: "Mais que veult ce lévrier faire?"…"Cestuy lévrier vous recueille et festoie aujourd'huy comme roy d'Angleterre que vous serés, et j'en seray déposé."
Book 4, p. 453.
Chroniques (1369–1400)
Li rois d'Engleterre et li sien, qui s'en venoient tout singlant, regardent et voient devers l'Escluse si grant quantité de vaissiaus que des mas ce sambloient droitement uns bos.
Book 1, p. 62.
Chroniques (1369–1400)
Laurie Magnus A General Sketch of European Literature in the Centuries of Romance (1918) p. 89.
Criticism
Et scahiez que Anglois et Escoçoiz, quant ilz se treuvent en bataille ensamble, sont dures gens et de longue alainne, et point ne s'esparngnent, mais s'entendent de eulx mettre à oultranche, comment qu'il prende. Ilz ne ressamblent pas les Alemans qui font une empainte, et, quant ilz voient qu'ilz ne puellent rompre ne entrer en leurs ennemis, ilz s'en retournent tout à ung fais.
Book 3, p. 345.
Chroniques (1369–1400)
Ensi fu ceste bataille desconfite que vous avés oy, qui fu ès camps de Maupetruis à deux liewes de le cité de Poitiers, le vingt unième jour dou mois de septembre, l'an de grasce Nostre Signeur mil trois cens cinquante six. Si commença environ heure de prime, et fu toute passée à none; mès encores n'estoient point tout li Englès qui caciet avoient, retourné de leur cace et remis ensamble…Et fu là morte, si com on recordoit adonc pour le temps, toute li fleur de la chevalerie de France: de quoi li nobles royaumes fu durement afoiblis, et en grant misère et tribulation eschei, ensi que vous orés recorder chi après.
Book 1, pp. 142-3.
Chroniques (1369–1400)
Et, se venons tout d'un père et d'une mere, Adam et Eve, en quoi poent il dire ne monstrer que il sont mieux signeur que nous, fors parce que il nous font gaaignier et labourer ce que il despendent? Il sont vestu de velours et de camocas fourés de vair et de gris, et nous sommes vesti de povres draps. Il ont les vins, les espisses et les bons pains, et nous avons le soille, le retrait et le paille, et buvons l'aige. Ils ont le sejour et les biaux manoirs, et nous avons le paine et le travail, et le pleue et le vent as camps, et faut que de nous viengne et de nostre labeur ce dont il tiennent les estas.
Book 2, p. 212.
Froissart is again quoting John Ball.
Chroniques (1369–1400)
Cils Jehan Balle http://aballedemeufs.over-blog.com/ avoit eut d'usage que, les jours dou diemence après messe, quant toutes les gens issoient hors dou moustier, il s'en venoit en l'aitre et là praiechoit et faissoit le peuple assambler autour de li, et leur dissoit: "Bonnes gens, les coses ne poent bien aler en Engletière ne iront jusques à tant que li bien iront tout de commun et que il ne sera ne villains ne gentils homs, que nous ne soions tout ouni."
Book 2, p. 212.
Chroniques (1369–1400)
Lors respondi li rois et demanda au chevalier, qui s'appelloit messires Thumas de Nordvich: "Messires Thumas, mes filz est il ne mors ne atierés, ou si bleciés qu'il ne se puist aidier?" Cilz respondi: "Nennil, monsigneur, se Dieu plaist; mais il est en dur parti d'armes: si aroit bien mestier de vostre ayde."
"Messire Thumas, dist li rois, or retournés devers lui et devers chiaus qui ci vous envoient, et leur dittes de par moy qu'il ne m'envoient meshui requerre pour aventure qui leur aviegne, tant que mes filz soit en vie. Et dittes leur que je leur mande que il laissent à l'enfant gaegnier ses esporons; car je voel, se Diex l'a ordonné, que la journée soit sienne, et que li honneur l'en demeure et à chiaus en qui carge je l'ai bailliet."
Book 1, p. 92.
Chroniques (1369–1400)
Gautier, vous en irées à chiaus de Calais, et dirés au chapitainne, monsigneur Jehan de Viane, que vous avés tant travilliet pour yaus, et ossi ont tout mi baron, que je me sui accordés à grant dur à ce que la plus grant grasce qu'il poront trouver ne avoir en moy, c'est que il se partent de le ville de Calais six des plus notables bourgeois, en purs les chiés et tous, deschaus, les hars ou col, les clés de le ville et dou chastiel en leurs mains. Et de chiaus je ferai ma volonté, et le demorant je prenderai à merci.
Book 1, p. 106.
Edward III's last offer to the besieged citizens of Calais in 1347.
Chroniques (1369–1400)
Claverhouse, in Walter Scott's Old Mortality (1816), ch. 35.
Criticism
Ah, benedicite! how he will mourn over the fall of such a pearl of knighthood, be it on the side he happens to favour, or on the other. But, truly, for sweeping from the face of the earth some few hundreds of villain churls, who are born but to plough it, the high-born and inquisitive historian has marvellous little sympathy.
Claverhouse, in Walter Scott's Old Mortality (1816), ch. 35.
Criticism